Équiper les parkings extérieurs d'ombrières photovoltaïques, pour produire de l'énergie et réduire votre empreinte carbone

Les panneaux solaires : de quoi parle-t-on ?

Dans le cadre de la politique de décarbonation de l’économie et de la préservation de l’environnement, les pays européens se sont engagés à porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans leur mix énergétique. Pour y parvenir, le “solaire“ est une des possibilités, ce terme recouvre plusieurs solutions techniques :

• Panneau thermique : produit directement de l’eau chaude par exposition de conduites d’eau.
• Panneau aérovoltaïque : composé de cellules photovoltaïques recouvrant un système de ventilation, qui délivre de l’électricité et de l’air chaud, un mix adapté aux logements comme appoint de chauffage.
• Panneau photovoltaïque : produit exclusivement de l’électricité, qui peut être réinjectée dans le réseau ou consommée in situ.

C’est ce dernier type de panneau qui est concerné par la nouvelle obligation. Il est plus simple d’installation puisqu’il nécessite seulement des branchements électriques, sans canalisations d’air ou d’eau, ni les risques associés. Son implantation sur des ombrières couvrant une grande surface, potentiellement éloignées du bâti, est donc relativement simple. Sa maintenance est également moins complexe.

Selon le Ministère de la Transition énergétique, promoteur du texte, son application devrait à terme permettre de produire 11 Gigawatts supplémentaires par an, soit autant qu’une dizaine de réacteurs nucléaires (dont la France compte 56 unités).

Quels parkings devront être équipés de panneaux photovoltaïques ?

Cette loi vise à faire rapidement croître le niveau de production d'énergie solaire dans l'hexagone. Elle s'applique aux parkings extérieurs de plus de 1500 m², tels que les aéroports, les hypermarchés, les centres commerciaux, les entreprises, les collectivités locales, les salles de spectacles, les stades, etc. Ce seuil n’oblige pas à couvrir l’intégralité de la surface, mais au moins 50 %. Le non-respect de cette obligation réglementaire sera sanctionné d’une amende annuelle jusqu'à 20.000 € pour les parcs inférieurs à 10.000 m² et jusqu'à 40.000 € pour les parcs d'une superficie supérieure ou égale à 10.000 m².

Toutefois, sont exclus du périmètre de la loi :

• Les parkings de poids lourds de plus de 7,5 tonnes,
• Les parkings situés à proximité de « sites remarquables », classés zones protégées ou non,
• Les parkings pour lesquels l’installation d’ombrières photovoltaïques contreviendrait aux caractéristiques techniques, sécuritaires, architecturales ou patrimoniales.

Mise en application des dispositions à compter du 1^er juillet 2023

Les dispositions entreront en vigueur au 1^er juillet 2023, de façon progressive, en fonction de la taille des parkings. Les parcs existants d’une superficie supérieure ou égale à 10.000 m² disposeront alors de 3 ans pour se mettre en conformité (soit en juillet 2026), tandis que ceux inférieurs à 10.000 m² et supérieurs à 1.500 m² bénéficient de 2 ans de plus (soit en juillet 2028).

Bien entendu, les nouveaux parcs de stationnement devront prévoir dès leur conception l’implantation des dispositifs solaires adéquats. Cela modifie en profondeur les projets en matière de coût, de délais et d’intégration urbaine.

Un audit énergétique devrait toutefois encourager les propriétaires des parkings, tant le bilan final de l’opération devrait être positif d'un point de vue économique et de RSE.