Le 21 mars, DEKRA a organisé une keynote sur le thème des innovations au service de la prévention. Animée par Bernard Richard-Canavaggio, directeur de la communication et Sébastien Roddier, directeur de l’innovation, un spécialiste du futur est intervenu : Blaise Mao, rédacteur en Chef du magazine Usbek & Rica, et a présenté la question : de quoi sera fait notre futur technologique ?
Plongé chaque jour dans un monde connecté et saturé de données numériques, Blaise Mao de Usbek & Rica, revient sur le terme de révolution numérique pour présenter celui de civilisation numérique : ne serait-il pas temps, en effet, de cesser de considérer la technologie comme magique mais plutôt de s’interroger sur son utilisation et sur la façon dont celle-ci façonne nos sociétés.
Les premiers Iphone datent de 2007, les voitures volantes n’existent toujours pas et les premiers scandales liés au numérique ont fait leur apparition, nous sommes en effet d’ores et déjà bien installés dans une civilisation numérisée, comme nous le rappelle les buzz autour des manipulations de Cambridge Analytica sur Facebook, des amendes à répétition pour Google ou plus récemment de la montée des platistes, ces personnes persuadés que la terre est plate sur Youtube. Aussi rapide et divers que puisse être les évolutions technologiques, de grandes tendances émergent : à la fois une inquiétude concernant le manque de contrôle vis-à-vis des machines et de l’internet et à la fois, d’une façon quelque peu schizophrénique, une confiance totale dans la technologie. Cette ambivalence est visible lorsque l’on voit, par exemple, des chaînes humaines contre les compteurs linky en 2018 en Isère et dans la même année les ventes d’Alexa, l’assistant vocal d’Amazon, exploser malgré son côté gourmand en données personnelles.
Ces inquiétudes sont justifiées. La mainmise des GAFA sur nos sociétés par exemple, a de quoi soulever de sérieuses interrogations tant leur impact a une importance fondamentale sur notre société. L’un des exemples les plus frappants ces dernières années est sans doute la conséquence du changement d’algorithme de Facebook en 2017 visant à privilégier les vidéos sur le fil de ses utilisateurs : tous les médias avaient dû modifier leurs habitudes pour mettre leurs actualités sous format vidéos, une décision qui impacte encore quotidiennement les médias, mais également leurs lecteurs.
Au-delà de cette appréhension, le problème de la fracture numérique soulève également des nécessités d’adaptation : près de 13 millions de français seraient éloignés du numérique à l’heure actuelle. Un illectronisme qui pourrait mener à des inégalités sociales importantes. Moralité : la technologie n’est pas seulement une affaire d’innovations et d’outils mais également une affaire d’usage.
Des régulations sont donc à mettre en œuvre pour s’approprier au mieux ces technologies et permettre à tous de s’adapter à une civilisation numérisée. Des démarches sont bien entendu déjà entreprises en ce sens : sécurité numérique européenne, questionnement sur la neutralité du net, justice fiscale à l’ère numérique etc., des approches qu’il était temps de mener mais qu’il faudra probablement coupler avec une réappropriation de la technologie. Bien peu d’entre nous sont en effet capables de réparer un outil électronique ou d’expliquer le fonctionnement de la Blockchain. A l’heure actuelle, il est indispensable que nous nous réapprenions à maîtriser les outils technologiques qui composent nos vies, comme dirait Matthew Crawford, philosophe et réparateur de motos, il nous faut « ouvrir le capot de la technologie ».
S’investir dans l’ère numérique, explorer les technologies et le futur est aussi un des axes majeurs de la dynamique du groupe DEKRA, en effet, nous avons toujours eu à cœur de s’interroger sur les enjeux de nos clients. Loin de partir dans des considérations métaphysiques, DEKRA œuvre à pousser une recherche appliquée à des cas concrets, l’objectif étant de répondre aux enjeux de nos partenaires, tant sur du présentiel humain que sur la stratégie de développement.
C’est ainsi que Sébastien Roddier, géologue spécialisé dans la gestion des sites et sols pollués, se penche depuis plus de 20 ans sur la question des nouvelles technologies et de leur application dans les domaines de la protection de l’environnement et de la prévention des risques. Connectivité, Réalité augmentée, intelligence artificielle, IOT et géolocalisation sont autant d’éléments qui peuvent nous permettre de mieux anticiper, de rendre plus accessible les informations, de mieux mesurer et mieux assister les professionnels dans les prises de décisions et donc de mieux prévenir les risques.
En effet, en se tenant à l’écoute des évolutions technologiques et en y associant son inspiration et son expertise métier, DEKRA propose des outils adaptés pour répondre aux besoins et enjeux clients en matière de prévention des risques. Des outils utilisant la reconnaissance d’image et l’intelligence artificielle, la plateforme digitale Valto 360° de réalité immersive, la visio-assistance via DEKRA i2i rendue possible par la performance des réseaux et donc une plus grande connectivité ou encore les portails de pilotage qui concentrent toutes les informations indispensables au maintien en conditions opérationnelles des actifs, etc. sont désormais au service des partenaires de DEKRA afin d’aller toujours plus loin dans la maitrise des risques et dans la performance des installations tertiaires ou industrielles