L’édition 2017 du Baromètre de la prévention des risques professionnels révèle la forte augmentation des maladies d’origine psychique en France. L’absence de reconnaissance de ces dernières comme maladie professionnelle ne doit pas empêcher de prendre à bras-le-corps le sujet pour éviter qu’il ne devienne très rapidement endémique.

26.04.2017
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Si le burn-out n’est toujours pas inscrit au tableau des maladies professionnelles, il ne cesse de prendre une place de plus en plus importante dans le quotidien des entreprises. Faible autonomie, charges de travail excessives, injonctions contradictoires, harcèlement moral, sanctions injustifiées… les facteurs susceptibles de mener le salarié vers la dépression sont nombreux. 


Les chiffres sont d’ailleurs éloquents. Selon la CNAM, le nombre de dossiers déposés a triplé entre 2011 et 2015 et, depuis 2011, les reconnaissances ont été multipliées par 9. Non reconnue comme maladie professionnelle, la dépression implique pour le salariés de démontrer que celle-ci est bien due à son activité professionnelle. Or, le décret du 7 juin 2016, a renforcé l’expertise médicale pour la reconnaissance des pathologies psychiques et simplifié la procédure d’instruction ce qui pourrait, un peu à la manière des maladies professionnelles, entrainer une explosion du nombre de dépressions professionnelles. Le phénomène n’est néanmoins pas typiquement français puisque, comme le souligne le Baromètre DEKRA de la prévention des risques professionnels le nombre de congés maladie pour difficultés psychologiques a augmenté de 80% en 15 ans et, en 2014, plus de 66 000 allemands percevaient une pension d’invalidité pour maladie psychique ou dépression. Le stress peut, en outre, être l’origine d’autres troubles. En 2007, une étude publiée par l’Institut national de recherche scientifique (INRS) avait estimé le coût du stress entre 2 et 3 milliards d’euros. 


Des nouveaux risques font leur apparition

Le développement du numérique et la frontière de plus en plus tenue entre vie privée et professionnelle apparait également comme une menace pour les salariés. Pour y remédier, les pouvoirs publics français ont instauré le 1er janvier 2017, par l’intermédiaire de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016, un droit à la déconnexion pour les salariés. L’amélioration des conditions de travail peut également être un moyen efficace de lutter contre le stress. Si, comme l’indique le baromètre DEKRA, l’Allemagne a fait depuis longtemps le choix de l’optimisation des espaces et des outils de travail, la France a plutôt tendance à privilégier la formation. 


Privilégier le bien-être pour améliorer la performance

Dans tous les cas, le bien-être du salarié est primordial pour réduire les sources d’absentéisme (et les coûts induits) mais également profiter au mieux de ses compétences. Une étude publiée, en 2016, par la Harvard Business Review indiquait ainsi que, selon ses managers, un salarié épanouit affichait une performance de 16% supérieurs à ses pairs. 

Pour accompagner les entreprises dans leur démarche, DEKRA Industrial a développé une méthodologie visant à identifier et évaluer les risques psychiques. Intégré au document unique, cette évaluation constitue une première étape indispensable pour mettre en place des actions correctives efficaces. Avec plus de 200 spécialistes répartis sur l’ensemble du territoire, nos clients sont certains de disposer de solutions adaptées à leur activité et à leurs problématiques.

Pour en savoir plus,
Télécharger l’édition 2017 du Baromètre DEKRA de la prévention des risques

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