Dans son rapport rendu public le 21 janvier 2016, la Cour des comptes estime que la lutte contre la pollution de l’air passe par une implication beaucoup plus forte de tous les agents économiques. Des réductions de consommation d’énergie aux mesures de rejets atmosphériques, comment diminuer son empreinte écologique ?
La pollution atmosphérique causerait entre 17 000 et 42 000 décès prématurés par an en France et elle représenterait un coût économique au minimum compris entre 20 et 30 milliards d’euros.
Face à cet enjeu majeur, la Cour des comptes déplore qu’il n’existe pas en France de politique clairement structurée en matière de lutte contre la pollution de l’air, mais un empilement de dispositifs hétérogènes, applications de directives européennes.
Parmi les axes d’amélioration préconisés, la haute juridiction financière recommande notamment d’appliquer le principe « pollueur-payeur » et enjoint tous les agents économiques à s’investir dans cette lutte.
En pratique, comment les entreprises et organisations peuvent-elles diminuer leur empreinte écologique ? Elles peuvent agir à la source en réduisant leur consommation énergétique ou encore, à l’image des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), surveiller leurs rejets polluants dans l’atmosphère.
L’audit énergétique : économiser son énergie, réduire ses émissions polluantes
Un audit énergétique permet d’identifier des gisements d’économies d’énergies : de 5 à 20 % des consommations énergétiques à plus ou moins long terme. Mécaniquement, les émissions polluantes s’en trouvent réduites.
Pour cela, l’entreprise ou l’organisation fait intervenir un auditeur agrée, à l’instar de DEKRA Industrial. Ce dernier analyse une documentation détaillée puis il procède à des relevés, entretiens, mesurages… Ces données lui permettront de dessiner un profil de consommation énergétique précis et surtout, d’identifier des voies de progrès et des pistes d’économies. Il fournira à l’appui un plan d’actions avec des objectifs dans le temps.
Rappelons que cet audit est obligatoire pour les entreprises qui, pour les deux précédents exercices comptables consécutifs, affichent soit un effectif excédant 250 personnes, soit un chiffre d’affaires annuel excédant 50 millions d’euros et un total de bilan excédant 43 millions d’euros.
Rejets atmosphériques : s’inspirer des ICPE
Depuis 20 ans, les valeurs limites d’émission des rejets atmosphériques fixées par la législation diminuent régulièrement, notamment pour les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). La règlementation impose à leurs exploitants de faire contrôler leurs rejets par un organisme agréé selon une périodicité définie dans son arrêté préfectoral d’autorisation à exploiter.
Pour ce faire, un organisme agréé par le ministère chargé de l’écologie et du développement durable tel que DEKRA Industrial, effectue différentes mesures et évaluations. Elles contrôlent aussi bien les rejets à la cheminée, l’impact sur l’environnement au voisinage de l’installation ou encore les appareils de mesure en auto-surveillance.
En détectant les différentes substances polluantes (dioxines, métaux lourds, acides, particules, HAP, PCB, composés organiques, gaz à effets de serre, oxydes d’azote…) qu’elle émet, l’entreprise identifie son profil et peut mettre en place une démarche de lutte active contre la pollution de l’air.